❝𝓨es, there is something uncanny,
𝗱𝗲𝗺𝗼𝗻𝗶𝗰 and 𝖋𝖆𝖘𝖈𝖎𝖓𝖆𝖙𝖎𝖓𝖌 in her.»
tw : sexe, drogue, alcool, troubles mentaux, avortement, violences familiales.
Astrée Narcisse Maes.

“ 𝐽𝑒 𝑓𝑎𝑖𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒ℎ𝑜𝑟𝑠 à 𝑐𝑎𝑢𝑠𝑒 𝑑'𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑟𝑎𝑦𝑒𝑢𝑟, 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑚𝑒 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑟ê𝑣𝑒𝑠. 𝐽'𝑎𝑢𝑟𝑎𝑖 𝑡𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑚'𝑎𝑏𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑜𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑐𝑒 𝑚𝑜𝑛𝑑𝑒, 𝑑𝑒 𝑚'𝑖𝑛𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑚𝑖𝑒𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑒𝑠 𝑝𝑒𝑢𝑟𝑠. ”
C’est durant une nuitée de l’année 1999, présicément le 23 mai, que Astrée Narcisse Maes poussa ses premiers cris, dans une petite maternité grecque. Le bébé était plutôt joufflu sans pour autant être bien portant et possédait déjà une belle et magnifique chevelure chocolatée. Bien qu’elle n’en ai aucun souvenir, elle fut une bébé curieuse, joviale, souriante, mettant à sa bouche tout ce qui avait le malheur de lui tomber sous la main. Mais, malgré son jeune âge, ses parents avaient déjà pour elle de grandes ambitions, de grands désirs ; Astrée était destinée à faire de grandes choses, plus tard. Alors, le jeune couple, principalement son père, fit tout pour lui inculquer de grandes valeurs, de bonnes manières mais surtout une éducation des plus rigides.Rigides allant bien souvent de paire avec la violence, la brutalité, quand elle pouvait se montrer quelque peu dissipée, rebelle ou entêtée, malgré l’âge de l’enfant.

“ 𝐽'𝑚𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑑𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑒 𝑞𝑢'𝑖𝑙𝑠 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑒𝑡 𝑐'𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑣𝑟𝑎𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡. ”
D’au plus loin qu’elle se souvienne, ses bons souvenirs n’ont jamais réellement été partagés avec ses parents, mais plutôt avec son frère, Hélia, jeune homme torturé par la vie mais qui l’aimait d’un amour inconditionnel, faisant naître en eux une relation des plus fusionnelles.Voyant un lui un exemple à suivre, c’est dans ses pas qu’elle décida de marcher. Elle osait alors de plus en plus à s’affirmer, à découvrir sa véritable personnalité : première soirée, première beuverie, premier baiser, premières étreintes.. C’est durant cette fameuse période des « première fois » que la jeune femme découvrit le fait qu’il n’y avait pas que l’hétérosexualité qui existait dans la vie, bien que son cher géniteur le lui avait apprit.Tu marieras un homme, fort et vigoureux. Voilà ce qu’il lui avait dit.
La jeune femme fit alors ses premières expériences, comme dit précedemment et tomba en amour pour une autre belle demoiselle, au teint de porcelaine et au regard captivant. Elle était d'abord devenu sa meilleur amie avant qu'elle ne ressente, au fond d'elle, un autre sentiment, bien plus fort, bien plus puissant. Les deux demoiselles passaient de plus en plus de temps ensemble, riaient, s'amusaient, jouaient.. Quand finalement, à la sortie des cours, à l'écart des autres élèves, les deux écolières échangèrent, timidement, leur premier baiser.Ce fut volcanique, apocalyptique.Le baiser, d'abord timide, se fit alors plus prononcé. Mais ce qu'elle ne savait pas, ce qu'elle n'avait nullement remarqué, c'était la présence de son paternel, assis derrière le volant de sa voiture, qui excptionnellement, était venu la récupérer.Alors, quand elle quitta son amie après leur échange, qu'elle grimpa dans le véhicule.. Elle sentit une décharge naître dans sa joue, celle-ci devenir rouge tandis que la main de son père picotait encore. La mâchoire serrée, le regard noircit par la colère, il ne dit mot et elle n'en avait nullement besoin. Elle avait compris.Je te déteste, avait-elle alors songé.
Toujours aussi collée à son aîné, Hélia, elle ne le lâchait pas d'une semelle, allant là où il allait, le suivant presque partout. Les deux jeunes n'avaient aucun secret l'un pour l'autre. Alors, quand il organisa une soirée, désireuse de sortir elle aussi, elle commença à s'apprêter dans sa chambre d'adolescente avant de quitter cette dernière pour ce rendre sur les lieux de l'évènement.La musique émanait d'une petite enceinte, les verres s'entrechoquaient, les voix s'élevaient au fur à et mesure que les aiguilles tournaient devant le cadran de l'horloge.Astrée, pourtant de nature assurée, était tout de même quelque peu impressionée par les gens qui l'entouraient, tous étant tout de même plus âgés. Assise légèrement à l'écart, sa petite canette de bière serrée entre ses doigts, que son regard croisa celui d'un autre étudiant, qu'il lui renvoya alors un timide sourire accompagné d'un discret mouvement de la tête. L'inconnu c'était alors approché d'elle, après avoir coupé court à sa précédente discussion pour discuter avec la jeune Narcisse.« Tu ne fais pas ton âge.. » lui avait-il soufflé, au gré de leurs échangé, dans le creux de son oreille, tandis que la brune sirotait sa bière fraîche.Le couple, désireux de passer plus de temps ensemble, décida de s'éclipser avant de marcher un peu, allant là où le hasard pouvait bien les mener. Ils se retrouvèrent alors sur le bord d'une plage, éclairés par les douces étoiles qui scintillaient de milles feux au dessus de leur tête. C'était lui qui avait fait le premier pas, celui de posé sa main sur sa cuisse nue tandis qu'Astrée avait répondu ensuite en embrassant tendrement ses lippes.Les langues s'étaient alors mêlées, dansaient une magnifique chorégraphie des plus voluptueuses pendant que leurs mains s'empressaient déjà de se glisser sous leurs vêtements respectifs. La belle avait omit le détail que c'était sa première fois, elle ne voulait pas paraître "nulle", "moins expérimentée" alors quand elle sentit une douleur, elle se tu.Leur histoire dura quelques semaines, quelques mois, avant que les premiers indices vinrent à tomber ; nausées, maux de ventre, mal de tête, groggy, elle était un peu. Et c'est sous les conseils d'une amie, qu'elle décida de faire un test de grossesse, sans en parler à qui que ce soit.Narcisse était enceinte.Cela ne pouvait pas être possible, non. Cet enfant ne pouvait pas être là, elle devait être en plein cauchemars. Asisse sur le sol de sa salle de bain, les larmes ruisselaient sur ses joues rebondies. Elle appela presque immédiatement son petit-ami et ce dernier se défila presque aussitôt, mettant un terme à leur relation, lui aussi bien trop jeune, bien trop immature que pour s'occuper d'une telle situation.Astrée prit, à contre coeur, la décision seule.C'est, dans le plus grand des secrets, toujours sous la protection d'Hélia, qu’elle alla à l’hôpital afin de subir un avortement : évènement qui la marqua au fer rouge, à son grand damne. Ce fut après cet évènement que les troubles psychiques la frappèrent alors, sans qu’elle ne puisse mettre de termes sur ceux-ci ; changements d’humeur, longues périodes de dépressions, comportements autodestructeurs, consommations de substances, longues périodes d'euphorie accompagné parfois d'un sentiment d'invisibilité.. Tout ce qui pouvait soulager sa peine était bon à prendre ; alcool, drogue, barbituriques.
N’ayant point la force de lutter, quand son père lui ordonna de faire des études d’architecture, elle ne s’y opposa pas et profita de cette occasion pour acquérir un peu plus de liberté, d’autonomie. D’autant plus qu’à cette période de sa vie, son frère eut quitté la maison, suite à de nombreux conflits.

“ 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑚𝑜𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑣𝑒𝑟𝑏𝑒 "𝑜𝑢𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟"𝑐𝑒 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑑𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟 𝑒𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠𝑒 𝑖𝑛𝑓𝑎𝑡𝑖𝑔𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑙𝑎 𝑛𝑢𝑖𝑡. ”
Bien que le cursus ne lui plaisait guère, c’est durant ces instants de sa vie que la jeune Astrée découvrit le dessin, l’art. Et ce fut pour elle une véritable révélation, un phare lumineux au milieu d’une tempête intempestive. Elle se mit alors à dessiner tout et n’importe quoi sur n’importe quel support. Elle voulait tout essayer. Tout apprendre. Tout découvrir, exactement comme le bébé qu’elle était plusieurs années auparavant. Et cela semblait également l’apaiser, la calmer, durant ces moments de « crises ».Elle termina alors ses études, pour le plus grand plaisir de son père avant de, justement, faire ses valises et rejoindre son frère, afin de travailler à ses côtés dans le bar qu’il tenait. En parallèle, elle s'inscrit à l’examen d’entrée de l’école des beaux-arts, examen qu’elle passa avec grande distinction pour entamer de nouvelles études.Ses études. Son choix.Et décidée d’aller mieux, elle entama également une thérapie, ainsi qu’un traitement pour moins subir ses troubles bien que ceux-ci, durant certaines périodes, se faisaient d'avantage sentir. Et c’est accompagnée de Nyx, sa petite chatte, habitant au-dessus du bar d’Hélia, qu’elle se créa son petit cocon, prête à se (re)découvrir.